LapĂ©riode de gestation normale pour les lapins Ă  tĂȘte de lion est de 31 jours, de sorte que les bĂ©bĂ©s doivent naĂźtre environ trois jours aprĂšs le dĂ©but de la nidification de la femelle. Les portĂ©es vont de trois Ă  huit lapins et les bĂ©bĂ©s ouvrent les yeux en 10 jours environ. La biche sĂšvrera naturellement les bĂ©bĂ©s entre 3 et 5 Le Sens des Maux De chez soi Ă  l’EHPAD[1], un changement de statut L’EHPAD s'adresse Ă  des personnes de plus de 60 ans en demande de soutien dans les actes de la vie quotidienne. Le choix de rentrer en institution est souvent motivĂ© par la force des choses, parce que fragilisĂ© par la maladie, le poids des annĂ©es, la solitude et/ou les difficultĂ©s Ă  gĂ©rer sa vie au quotidien, en l’absence d’aide extĂ©rieure. Lorsque la raison fait Ă©cran au dĂ©sir de rester chez soi, l’entrĂ©e en institution donne Ă  vivre le passage douloureux du statut de propriĂ©taire ou locataire » Ă  celui de RĂ©sident en hĂ©bergement
.». Le mot "hĂ©bergement" trouve son origine au XVIĂšme siĂšcle. Il dĂ©signe des habitations temporaires, des Centres, camps, baraques d’hĂ©bergement pour rĂ©fugiĂ©s, pour des Ă©migrĂ©s. »[2] et vient du mot hĂ©berger ». "Etre hĂ©bergĂ©" implique donc une situation provisoire alors que l’hĂ©bergement en institution se fait souvent sans espoir de retour. Cette contradiction n’échappe pas Ă  la luciditĂ© sensible et touchante du futur rĂ©sident lorsqu’il parle avec tristesse de cette nouvelle Ă©tape ». Ce nouveau logement qu’il nomme de-meure » devient un espace vĂ©cu comme un temps de pause, un sas avant trĂ©pas. Pour certaines personnes, ce changement initie une succession de pertes rĂ©elles et symboliques qui les mettront Ă  l'Ă©preuve de la sĂ©paration et du renoncement. La perte de son intĂ©rieur, un amĂ©nagement soumis au tiers Que l’on soit propriĂ©taire ou locataire, l’habitation est un espace intime que l’on amĂ©nage selon ses goĂ»ts, que l’on entretient selon ses valeurs et dont on dispose librement ».C’est dans ce chez soi que l’on met le miroir de son intĂ©rieur. Il devient le théùtre dans lequel on dĂ©ploie sa crĂ©ativitĂ© avec des mises en scĂšne, promesses de ressourcements, de refuge. Au fil du temps, l’espace est investi d’objets intimes, tĂ©moins de son histoire et dans lequel celui-ci se plaĂźt Ă  dĂ©ployer une partie de sa vie sociale. La façon dont chacun s’approprie l’espace revient Ă  son seul vouloir. Or, la surface rĂ©duite des logements contraint Ă  faire des choix pour permettre aux Ă©quipes mĂ©dicales d’assumer au mieux leurs fonctions. La circulation autour du lit, l’utilisation du lĂšve-personne, les besoins d’espace pour la circulation des cadres de marche
. Il place le rĂ©sident dans l’obligation de se sĂ©parer d’une grande partie de ses biens, Ă  devoir se dessaisir d’objets et de meubles souvent investis d’affects. Perte d’autonomie Que l’on ne s’y trompe pas, l’acronyme EHPAD stigmatise l’état physique et/ou psychologique du rĂ©sident. Il serait Ă  repenser pour un nom plus adaptĂ© et qui ne mette pas au jour des Ă©lĂ©ments qui relĂšvent de l’intime. Dans la dĂ©pendance, il est question de pertes avec une obligation vitale de compenser ses manques en demandant de l’aide. Cet Ă©tat renvoi inexorablement Ă  des incapacitĂ©s, des handicaps, Ă  ce qui a Ă©tĂ© et qui n’est plus. Il met face Ă  une rĂ©alitĂ© difficile Ă  vivre qui est celle de devoir introduire du tiers dans son espace privĂ©. Le mot dĂ©pendance » trouve sa racine du latin pendere » et signifie ĂȘtre suspendu » et est Ă  connotation pĂ©jorative lorsqu’il traduit la subordination, la soumission, l’asservissement. Par extension, c’est faire partie de quelque chose », ĂȘtre sous l’autoritĂ© des autres » [3]. Dans ce contexte, le rĂ©sident se trouve suspendu » aux rĂšgles de l’institution et Ă  l’organisation des Ă©quipes mĂ©dicales. Le temps des autres L’emploi du temps de chaque journĂ©e est fait pour rĂ©pondre aux besoins du plus grand nombre et dans ce cadre, la rĂ©ponse aux besoins individuels trop souvent estompĂ©e. L’emploi du temps devient un objet avec un contenu dont le rĂ©sident bĂ©nĂ©ficie en fonction des disponibilitĂ©s d’autrui. Le rĂ©sident attend que quelqu’un vienne aider Ă  l’habillage, il attend pour aller aux toilettes, il attend pour ĂȘtre accompagnĂ© au restaurant, il attend pour ĂȘtre remontĂ© dans son logement, il attend pour aller aux activitĂ©s, il attend pour pouvoir sortir
. L’action spontanĂ©e individuelle et l’émergence du dĂ©sir laissent place dans l’immĂ©diatetĂ© Ă  la frustration de ne pouvoir se satisfaire seul car prisonnier d’un corps souffrant. Avec la nĂ©cessitĂ© de s’adapter au temps de l’autre c’est son horloge biologique » qui se trouve bouleversĂ©e. Le Projet d’Accompagnement, un PAS avec l’autre L’accueil et l’accompagnement des personnes ĂągĂ©es qui entrent en EHPAD ne peuvent ĂȘtre conçus sans connaĂźtre Ă  minima l’histoire de vie du rĂ©sident et le contexte dans lequel il a Ă©voluĂ© normes sociales, situation Ă©conomique de l’époque
. Les Projets d’Accompagnement PersonnalisĂ© PAP mis en place dans certains Ă©tablissements a pour objet la prise en compte des besoins et des attentes du rĂ©sident. Les Ă©lĂ©ments de vie recueillis sont des sources essentielles pour la comprĂ©hension de la personnalitĂ© du rĂ©sident et de ses attentes. Le PAP donne des pistes de rĂ©flexions pour un accompagnement respectueux du rythme et des besoins du rĂ©sident. Il est un outil qui permet aux Ă©quipes d’attĂ©nuer les contraintes inhĂ©rentes Ă  la vie en collectivitĂ©. La qualitĂ© des contacts et des Ă©changes avec les Ă©quipes soignantes est dĂ©terminante pour aider le rĂ©sident Ă  lever ses craintes et aller vers une transformation de sa perception de la vie en EHPAD. L’institution ne sera plus perçue comme un mouroir mais un espace dans lequel il est possible d’ĂȘtre entendu avec sa singularitĂ© et oĂč il est possible de continuer Ă  vivre. C’est avec les capacitĂ©s restantes du rĂ©sident que les Ă©quipes soignantes mettront en oeuvre un accompagnement adaptĂ©. Elles pourront ainsi soutenir ce qu’il y a de vivant chez lui
 le dĂ©sir et l’en-vie. La continuitĂ© de l’histoire du rĂ©sident devra s’écrire conjointement avec l’équipe pluridisciplinaire. A dĂ©faut, la vie institutionnelle apprendra au rĂ©sident Ă  se plier, Ă  s’adapter, Ă  rentrer dans un temps qui n’est pas le sien et Ă  devenir patient » ! Elisabeth LENKEY Psychopraticienne - Analyste Psycho-Organique Membre de la FF2P et de la Sofrapsy [1] Etablissement d’HĂ©bergement pour Personnes AgĂ©es DĂ©pendante [2] Le nouveau petit Le Robert – DĂ©finition du mot hĂ©bergement » [3] idem 2 Bienmanger, la vraie recette pour rester en forme. On ne le dira jamais assez mais une alimentation variĂ©e et Ă©quilibrĂ©e aide Ă  garder la forme. N’hĂ©sitez pas Ă  faire des repas complets Ă  horaires fixes. Votre corps saura vous remercier. Des fruits et lĂ©gumes frais, accompagnĂ©s chaque jour de viande ou de poisson aideront votre Le 15 avril dernier, j'avais appelĂ© LĂ©a. La jeune femme, infirmiĂšre dans un Ehpad avait tĂ©moignĂ© de son quotidien. Fait de larmes, de morts, de souffrances, de peur, de solitude. C'Ă©tait la premiĂšre fois que la France savait. Savait ce qui se passait derriĂšre les rideaux en nylon. L'enfer blanc. S'il ne devait en rester qu'un ce serait celui-lĂ . Le portrait de LĂ©a, cette jeune femme de 30 ans, infirmiĂšre en Ehpad. Elle avait, pour la premiĂšre fois, brisĂ© le silence. Le silence de mort qui rĂ©gnait alors sur ces Ă©tablissements touchĂ©s de plein fouet par le Covid. Ces Ă©tablissements dont on ne connaissait que des chiffres affolants et des courbes dĂ©sincarnĂ©es. Ces Ă©tablissements oĂč la mort en embuscade emportait chaque jour des hommes, des femmes, parfois la raison et toujours une vie riche de ce qu'elle avait se jouait Ă  huis-clos dans ces petites chambres fermĂ©es Ă  double tour par peur de la contagion. Dans une solitude immense. Dans des souffrances inimaginables. Faute de personnel, faute de prise en charge. Oui, LĂ©a nous avait ouvert les yeux. Sur ce que nous ne voulions pas voir. Le sort rĂ©servĂ© Ă  nos aĂźnĂ©s. L'enfer blanc. À ce sujet, la rĂ©daction vous recommande Ce portrait, je l'ai Ă©crit le 15 avril 2020. Ce jour lĂ  il faisait beau mais j'ai Ă©tĂ© plongĂ©e dans l'obscuritĂ©. D'un coup de fil. Ce soir-lĂ , aprĂšs avoir appelĂ© LĂ©a, je n'ai pas pu dormir. Il fallait que je couche ça, tout ça, sur le papier. Vite le cracher. M'en dĂ©barrasser. Il fallait que je partage cette honte et cette souffrance mĂȘlĂ©es. Je ne l'ai ensuite jamais relu. Ni jamais oubliĂ©. LĂ©a non plus n'a rien oubliĂ©. ForcĂ©ment. Elle m'avait dĂ©jĂ  prĂ©venue "je suis marquĂ©e Ă  vie." La douceurJ'appelle LĂ©a Ă  reculons. Je n'ai pas envie de la replonger lĂ -dedans. Je sais combien ça a Ă©tĂ© douloureux pour elle de le vivre et de le raconter. Elle hĂ©site, dit qu'elle rĂ©flĂ©chit. Je comprends, moi je n'aurais pas eu ce courage. Tout ce courage. Et puis un jour, sans crier gare "C'est bon je suis d'accord mais pour aller de l'avant, pour parler de l'avenir." Et pour exorcicer le passĂ©, nous dĂ©cidons de publier son vrai prĂ©nom. Un petit pas vers la lumiĂšre. ClĂ©mence mĂ©rite d'ĂȘtre connue mĂȘme si elle ne veut toujours pas ĂȘtre reconnue. Par pudeur. ClĂ©mence, clemens, douceur en latin. Tellement mieux que LĂ©a. ClĂ©mence, c'est elle voix est toujours aussi douce et l'Ă©couter de nouveau me trouble et m'enserre la gorge. J'y reconnais cette justesse et cette fragilitĂ© elle n'a pas changĂ©. Elle a par contre changĂ© de vie. " J'ai quittĂ© l'Ehpad dans lequel je travaillais fin avril et je suis infirmiĂšre libĂ©rale depuis dĂ©but mai dans le secteur de Strasbourg sud. Continuer comme ça je n'aurais pas pu."Moi la fragile, la tendre, j'ai tenu bon. Je me suis dĂ©couverte courageuse et forteClĂ©menceCe projet, ClĂ©mence le portait depuis longtemps. Bien avant le Covid. Disons que ce dernier n'a fait que la conforter dans ce choix, ce changement. "Je suis restĂ©e Ă  l'Ehpad jusqu'au bout. J'ai eu la force de ne pas partir avant, de ne pas lĂącher et je suis fiĂšre de ça. Moi la fragile, la tendre, j'ai tenu bon. Je me suis dĂ©couverte courageuse et forte. Mais je n'aurais pas pu continuer comme ça beaucoup plus longtemps."En voitureDĂ©sormais ClĂ©mence fait donc des visites Ă  domicile. Elle s'occupe d'une vingtaine de patients, les 3/4 sont des personnes ĂągĂ©es. "Je continue mon travail auprĂšs des personnes vulnĂ©rables, ĂągĂ©es mais diffĂ©remment. Au dĂ©part ça a Ă©tĂ© difficile, j'Ă©tais un peu perdue moi qui ai travaillĂ© huit ans en Ehpad. LĂ  du jour au lendemain, je me suis retrouvĂ©e toute seule face Ă  eux sans une Ă©quipe sur qui je pouvais compter, sur laquelle m'appuyer en cas de doutes. C'Ă©tait assez vertigineux. Mais j'ai appris Ă  ĂȘtre dĂ©brouillarde. En Ehpad je vivais sur mes acquis, lĂ  c'est un challenge de tous les jours." Leur intĂ©rieur c'est en soi toute une histoire. Je retrouve lĂ  le cƓur de mon mĂ©tier le lienClĂ©menceTout s'apprend. Tout sauf le naturel. Cette bienveillance qu'a ClĂ©mence, je le sens, je le sais, elle la trimballe dĂ©sormais avec elle. Dans sa voiture. "PĂ©nĂ©trer l'intimitĂ© des gens, dans des lieux oĂč certains ont vĂ©cu toute leur vie, oui c'est intimidant. Ce n'est pas du tout la mĂȘme chose que de rencontrer des gens dans leur chambre d'Ehpad puis d'autres aprĂšs eux dans la mĂȘme chambre. Leur intĂ©rieur c'est en soi toute une histoire. Je retrouve lĂ  le coeur de mon mĂ©tier le lien. Et j'ai un peu plus le temps de papoter mĂȘme si les journĂ©es sont bien chargĂ©es. En Ehpad, on Ă©tait une infirmiĂšre pour 100 rĂ©sidents... Le lien avec les familles est aussi plus fort, elles sont plus prĂ©sentes et je dois bien dire rĂ©ellement reconnaissantes. Ça fait du bien." ClĂ©mence a du retrouver des gestes qu'elle avait oubliĂ©s. "Je fais des toilettes, je remets les mains dans ce qui est sale. Il faut l'accepter c'est pas toujours agrĂ©able. Mais ça fait partie de mon mĂ©tier et je suis aussi lĂ  pour cela."Toujours lĂ Le Covid ne l'a pas quittĂ©e. Ni aucun de nous d'ailleurs. "Commencer dans ces conditions ça a Ă©tĂ© un peu compliquĂ© et j'ai eu peur. Ce que j'avais vĂ©cu en Ehpad ne m'a pas aidĂ© Ă  ĂȘtre sereine. LĂ  seule, sans structure, j'avais peur de transmettre la maladie Ă  mes patients. J'ai du prendre du recul et prendre des mesures. Je me protĂšge, je m'habille des pieds Ă  la tĂȘte, je nettoie mon vĂ©hicule personnel, je fais des tests PCR trĂšs rĂ©guliĂšrement. Je n'ai plus peur non, j'ai l'habitude. Nous sommes arrivĂ©s Ă  un stade oĂč nous nous sommes acclimatĂ©s au Covid ... nous sommes dans une routine. C'est triste oui mais c'est ça oĂč on ne vit plus."ClĂ©mence n'a jamais Ă©tĂ© atteinte par le virus. Elle aimerait se faire vacciner, elle ne peut pas. Les infirmiĂšres libĂ©rales ne font pas partie des publics prioritaires. "Moi, je suis pour la vaccination. Moi j'ai vu et quand on voit on ne peut qu'ĂȘtre en faveur de la vaccination. Quand je vois tous ces antis, ces adeptes de la thĂ©orie du complot et compagnie ça me hĂ©risse le poil. Moi je veux ĂȘtre vaccinĂ©e, mes parents le sont, mes grands-parents aussi j'y ai veillĂ©."Moi j'ai vu et quand on voit on ne peut qu'ĂȘtre en faveur de la elle, attendra. Jusqu'Ă  quand, personne ne le sait. "Nous, les petites mains, on a Ă©tĂ© vues et considĂ©rĂ©es pendant le premier confinement et puis c'est retombĂ© comme un soufflet. Que nous ne soyons pas vaccinĂ©es, c'est incomprĂ©hensible." Que dire ? Rien c'est mieux. Alors Ă  dĂ©faut d'immuniser son corps, ClĂ©mence panse doucement ses fĂȘlures, celles, plus subtiles, de l'Ăąme. "Durant un an, je me suis forcĂ©e Ă  prendre du recul, Ă  ne plus regarder les infos. Pour ma santĂ© mentale. Non que j'essaie d'oublier, je n'oublierai jamais mais je vais de l'avant."Non que j'essaie d'oublier, je n'oublierai jamais mais je vais de l'avantClĂ©mence"Ce que j'ai vu, ce que j'ai vĂ©cu ça a existĂ©, je ne dois pas le nier ni le renier. DĂ©sormais, ça fait partie de moi, de mon histoire professionnelle qui a contaminĂ© ma vie personnelle. J'ai ces moments dans un coin de la tĂȘte et dans mon coeur mais j'essaie que cela n'empiĂšte plus sur ma vie."Happiness TherapyClĂ©mence n'est pas allĂ©e voir un psy. En avril dernier, elle avait pourtant Ă©voquĂ© l'idĂ©e, toute dans sa dĂ©tresse. ClĂ©mence a choisi de s'aider soi-mĂȘme. Le meilleur des remĂšdes finalement. "J'ai rĂ©flĂ©chi, beaucoup. Je suis parvenue Ă  la conclusion que de ce traumatisme je sortirai grandie, enrichie. Qu'il le fallait. Je me suis aperçue que cette faiblesse, cette sensiblitĂ© qui sont en moi depuis toujours Ă©taient en fait une grande force. Et qu'il ne fallait pas que ça change. Toujours je resterai sur cette ligne de conduite. Empathique, bienveillante. Si c'Ă©tait Ă  refaire, je referais tout. Pareil." Toujours je resterai sur cette ligne de conduite. Empathique, bienveillante. Si c'Ă©tait Ă  refaire, je referais tout. ce printemps en Ehpad, est nĂ©e une fleur de rocaille. Fragile mais vivace. Avec des racines profondes, toujours un peu lĂ -bas. "AprĂšs mon dĂ©part en avril, les choses se sont calmĂ©es en Ehpad. Je suis quand mĂȘme partie le coeur gros mais soulagĂ©e. Je prends des nouvelles souvent de mes anciennes collĂšgues, elles aussi vont mieux. J'y repasse. Je n'ose pas monter dans les Ă©tages afin de ne pas contaminer les rĂ©sidents, je m'en voudrais tellement de rĂ©introduire cette merde lĂ -bas. Et de toute façon, il y a beaucoup de nouveaux rĂ©sidents que je ne connais pas, on a connu une telle vague de dĂ©cĂšs..." Les souvenirs remontent. Comme une marĂ©e noire. Pour la premiĂšre fois, le silence s'installe mais cette fois je fais barrage. Je le lui dois bien et moi aussi j'ai appris en un rĂȘves Ă  moi sont en train d'ĂȘtre rĂ©alisĂ©sClĂ©menceNous parlons de l'avenir. De son fils de deux ans qu'elle peut enfin voir tout son soĂ»l. "Je travaille en moyenne deux semaines par mois. De grosses journĂ©es mais aprĂšs je profite. Je suis libre. Ça n'a pas de prix." ClĂ©mence me raconte aussi son dĂ©mĂ©nagement bientĂŽt pour plus grand. Peut-ĂȘtre pour agrandir la famille. Son salaire le lui permet dĂ©sormais. La vie presque retrouvĂ©e. Banale. Banalement belle. "En un an, j'ai changĂ© de boulot et de vie. Tout est liĂ©. Je ne sais pas quoi dire, mes rĂȘves Ă  moi sont en train d'ĂȘtre rĂ©alisĂ©s. Si, peut-ĂȘtre une chose. J'aimerais que tout cela cesse et faire dĂ©couvrir le monde Ă  mon fils. Voyager." ClĂ©mence rit. D'un rire clair et ça me bouleverse. Je ne l'avais jamais encore regarde par la fenĂȘtre. Aujourd'hui c'est tout gris. Pas comme ce 15 avril 2020 inondĂ© de soleil. Mais encore une fois, les larmes montent, un peu. Je suis heureuse pour ClĂ©mence, sortie de l'ombre. Lumineuse malgrĂ© la pluie, Ă  malades, commerçants, employĂ©s de supermarchĂ©, artistes, Ă©lus ou encore parents nous les avions rencontrĂ©s il y a un an. Aujourd’hui ils nous racontent leur annĂ©e Covid. Pour les dĂ©couvrir, cliquez sur un point, zoomez sur le territoire qui vous intĂ©resse ou chercher la commune de votre choix avec la petite loupe.
Bonsoir J'aurais aimé savoir combien de temps peut-on garder un objet que l'on a "acheté" mais pas encore payer ? Et faut-il payer avant ou aprÚs avoir reçu l'objet en question ? Merci d'avance! (ps: désolé pour cette question débile ^^)

Calendrier des dĂ©marches Ă  effectuer en cas de dĂ©cĂšs Une fois la douleur du dĂ©cĂšs passĂ©e, il faut prendre le taureau par les cornes et organiser les obsĂšques et leurs suites en respectant un calendrier prĂ©cis. Dans les 24 heures Faire constater le dĂ©cĂšs par un mĂ©decin En cas de dĂ©cĂšs dans un Ă©tablissement de santĂ© hĂŽpital, maison mĂ©dicalisĂ©e privĂ©e, le personnel s'en charge. En cas de dĂ©cĂšs Ă  domicile, il est nĂ©cessaire d'appeler un mĂ©decin, ou bien les services du SAMU ou du SMUR. Le mĂ©decin Ă©tablira un certificat mĂ©dical de dĂ©cĂšs qui sera utile dans vos dĂ©marches. DĂ©clarer le dĂ©cĂšs en mairie La dĂ©claration doit ĂȘtre faite dans les 24 heures du dĂ©cĂšs. En cas de dĂ©cĂšs dans un Ă©tablissement de santĂ©, la dĂ©claration de dĂ©cĂšs est faite par le directeur de l'Ă©tablissement. En cas de dĂ©cĂšs Ă  domicile, c'est Ă  vous de faire la dĂ©claration de dĂ©cĂšs en mairie, mais vous pouvez confier cette dĂ©marche Ă  une autre personne. La dĂ©claration de dĂ©cĂšs se fait Ă  la mairie du lieu du dĂ©cĂšs, sur prĂ©sentation des piĂšces suivantes la piĂšce d'identitĂ© du dĂ©clarant ; le livret de famille du dĂ©funt ou tout document permettant de contrĂŽler son identitĂ© carte d'identitĂ©, extrait d'acte de naissance ou de mariage ; le certificat mĂ©dical de dĂ©cĂšs. Faire Ă©tablir l'acte de dĂ©cĂšs À la suite de la dĂ©claration de dĂ©cĂšs, l'officier d'Ă©tat-civil vous dĂ©livre un acte de dĂ©cĂšs, document officiel de dĂ©cĂšs. Pensez Ă  demander plusieurs exemplaires originaux de l'acte de dĂ©cĂšs, car il peut ĂȘtre exigĂ© par les organismes sociaux, financiers et administratifs lors des formalitĂ©s aprĂšs obsĂšques. Assurer le transfert du corps si nĂ©cessaire En cas de dĂ©cĂšs Ă  l'hĂŽpital public, le dĂ©funt est transfĂ©rĂ© dans la chambre mortuaire de l'hĂŽpital, Ă©quipĂ©e pour conserver le corps des dĂ©funts jusqu'au jour des obsĂšques. Si l'hĂŽpital n'a pas de chambre mortuaire, le dĂ©funt peut ĂȘtre transfĂ©rĂ© vers la chambre mortuaire d'un autre hĂŽpital ou vers une chambre funĂ©raire privĂ©e. En cas de dĂ©cĂšs en maison de retraite, si elle dispose d'une chambre mortuaire, le corps du dĂ©funt peut y ĂȘtre placĂ© dans l'attente de l'organisation des obsĂšques, dans les mĂȘmes conditions qu'Ă  hĂŽpital. En cas de dĂ©cĂšs Ă  domicile, si le mĂ©decin constate une mort naturelle, la famille peut garder le dĂ©funt au domicile ou le faire transfĂ©rer vers une chambre funĂ©raire. Le transfert vers une chambre funĂ©raire n'est jamais obligatoire, que le dĂ©cĂšs survienne au domicile, dans une maison de retraite, dans une clinique ou dans un hĂŽpital. Le transfert, quel que soit le lieu de destination, devra intervenir dans un dĂ©lai de 48 heures Ă  compter de l'heure du dĂ©cĂšs. Obtenir le certificat de non port de simulateur cardiaque en cas de crĂ©mation prĂ©visible. Dans les 7 jours Organiser les obsĂšques Elles doivent avoir lieu 24 heures au moins et 6 jours jours fĂ©riĂ©s et week-end non compris au plus aprĂšs le dĂ©cĂšs. DĂ©terminez les modalitĂ©s d'obsĂšques en tenant compte de la volontĂ© du dĂ©funt et contactez une entreprise de pompes funĂšbres pour vous aider dans vos dĂ©marches. En cas d’obsĂšques avec crĂ©mation, remettre le certificat de non port de simulateur cardiaque. VĂ©rifiez si un contrat d’obsĂšques a Ă©tĂ© souscrit par le dĂ©funt. En cas de difficultĂ© financiĂšre pour rĂ©gler les modalitĂ©s d'obsĂšques, rapprochez-vous des services sociaux et de la mairie. Informer la sociĂ©tĂ© d'assurance ou la mutuelle Ă  laquelle Ă©tait affiliĂ©e la personne dĂ©cĂ©dĂ©e. Ceci permettra, le cas Ă©chĂ©ant, de faire valoir un Ă©ventuel contrat d'assurance-vie et/ou la prise en charge des frais d'obsĂšques. Informer du dĂ©cĂšs Établir des faire-part, des avis de dĂ©cĂšs, des avis d'obsĂšques... RĂ©aliser l'inhumation ou la crĂ©mation PrĂ©venir l'employeur du dĂ©funt ou les Assedic, les Ă©tablissements bancaires. Contacter un notaire pour organiser la succession, notamment si des immeubles dĂ©pendent de la succession, ou pour effectuer la dĂ©claration de succession. Se prĂ©senter Ă  l'hĂŽpital ou Ă  la maison de retraite pour clĂŽturer le dossier administratif de la personne dĂ©cĂ©dĂ©e. Dans les 30 jours Avertir les organismes de retraite si la personne dĂ©cĂ©dĂ©e Ă©tait retraitĂ©e caisse de SĂ©curitĂ© sociale, caisse[s] de retraite complĂ©mentaire[s]. Ceci permettra le versement des Ă©ventuels arriĂ©rĂ©s et, le cas Ă©chĂ©ant, la mise en oeuvre d'une pension de rĂ©version pour le conjoint survivant. PrĂ©venir les diffĂ©rentes sociĂ©tĂ©s d’assurance voiture, protection juridique, habitation si cette derniĂšre cesse d’ĂȘtre occupĂ©e. Faire valoir vos droits au capital dĂ©cĂšs auprĂšs de l'employeur en cas de contrat groupe de prĂ©voyance, demander le versement du capital dĂ©cĂšs auprĂšs de la SĂ©curitĂ© sociale ou du rĂ©gime spĂ©cifique si le dĂ©funt Ă©tait encore en activitĂ©. PrĂ©venir les sociĂ©tĂ©s d'Ă©lectricitĂ©, de gaz, de tĂ©lĂ©phonie, d'eau ainsi que toutes les sociĂ©tĂ©s auprĂšs desquelles Ă©taient souscrits des abonnements. Demander le dĂ©blocage anticipĂ© de l’épargne salariale. PrĂ©venir le syndic de copropriĂ©tĂ© si la personne dĂ©cĂ©dĂ©e Ă©tait propriĂ©taire. Si cette derniĂšre Ă©tait Ă©galement propriĂ©taire de logements mis en location, prĂ©venir les locataires et leur indiquer la personne Ă  qui ils doivent dĂ©sormais verser les loyers en gĂ©nĂ©ral le notaire, dans l'attente du rĂšglement de la succession. Dans les 6 mois Accomplir les formalitĂ©s fiscales liĂ©es au dĂ©cĂšs Il est nĂ©cessaire d'Ă©tablir une dĂ©claration de revenus au nom du dĂ©funt pour les revenus reçus par ce dernier jusqu'Ă  son dĂ©cĂšs. Le conjoint survivant en Ă©tablira une conjointe jusqu'au jour du dĂ©cĂšs, puis une Ă  son nom propre Ă  partir du lendemain du dĂ©cĂšs jusqu'au 31 dĂ©cembre suivant. Faire parvenir la dĂ©claration de succession Ă  la recette des impĂŽts pour le paiement des taxes fonciĂšres et de l'impĂŽt sur le revenu. Demander une allocation veuvage auprĂšs de l'organisme de sĂ©curitĂ© sociale compĂ©tent. Demander une allocation de parent isolĂ© ou de soutien familial auprĂšs de la CAF. Demander une immatriculation personnelle auprĂšs de la SĂ©curitĂ© sociale. La couverture sociale, sous l'immatriculation du conjoint dĂ©cĂ©dĂ©, demeure valable pendant 1 an. Faire modifier la carte grise si le conjoint survivant conserve le vĂ©hicule.

\n\n \n\n \ncombien de temps peut on garder un corps en ehpad
Seulela partie hors dĂ©lai donnera lieu Ă  intĂ©rĂȘts de retard, si elle est dĂ©clarĂ©e dans les trois mois suivant la fin du dĂ©lai de six mois. Le premier notaire, chargĂ© du rĂšglement de succession, facturera des Ă©moluments pour les actes qu’il fera. Le notaire a Un duo avec Francis Cabrel, un autre avec Richard Bohringer, des slams engagĂ©s, d’autres qui le sont moins rencontre avec le slameur le plus connu de France et l’auteur Ă  succĂšs de "Patients" Don Quichotte, 2012. RĂ©cemment, votre premier livre, "Patients" a rencontrĂ© un succĂšs qui dĂ©passait toute suite aprĂšs la publicitĂ© - Je connais peu le milieu de l’édition. Mon Ă©ditrice, StĂ©phanie Chevrier, m’avait dit que si on vendait 30 ou exemplaires, le livre se situerait dans les bonnes ventes de l’annĂ©e. Nous avons atteint les exemplaires. J’ai Ă©tĂ© flattĂ© d’ĂȘtre invitĂ© Ă  des Ă©missions littĂ©raires, les critiques ont semblĂ© comprendre qu’il s’agissait d’une Ɠuvre littĂ©raire et non pas du tĂ©moignage d’un people sur son accident. Ce n’était pas le rĂ©cit de ma rééducation, mais une aventure collective "Patients" est au pluriel, la description de tout un monde. Vous y dĂ©criviez l’enfer avec beaucoup d’humour et d’autodĂ©rision. Est-ce que pour vous ce fut une sorte de thĂ©rapie ? - Ecrire ce livre ne m’a pas libĂ©rĂ©, je l’étais dĂ©jĂ . Il s’est passĂ© beaucoup de temps, 15 ans, avant que je me dĂ©cide Ă  le faire, le temps de me sentir capable d’aborder ce sujet sans affecte, moins comme un acteur des Ă©vĂ©nements que comme un tĂ©moin. Je l’ai pris comme un exercice littĂ©raire. S’il y a de l’humour, c’est que le contexte Ă©tait suffisamment dramatique, il n’était pas nĂ©cessaire d’ajouter du pathos. Et puis, la rĂ©alitĂ© durant ma convalescence, j’avais 20 ans et, avec les mecs de mon Ăąge, on se vannait comme si on Ă©tait en bas de chez nous. Des vannes sur le handicap rĂ©elles, l’humour Ă©tait donc omniprĂ©sent. Il se dit que vous auriez quittĂ© la ville de Saint-Denis, si importante dans vos slams, pour vivre Ă  Paris. Faut-il hurler Ă  la trahison ? - J’étais certain que les journalistes me taquineraient Ă  ce sujet. Non, ce n’est pas une trahison je ne dois rien Ă  personne, je vis oĂč je veux et je l’assume. J’ai longtemps rĂ©sistĂ©, puis j’ai dĂ©mĂ©nagĂ© l’étĂ© dernier pour m’installer dans Paris intra muros, chez les bobos. Je retourne souvent Ă  Saint-Denis pour voir mes potes. Le quartier que j’habite est sympa, mais quand on a comme moi 35 ans de banlieue, on garde son Ăąme de suite aprĂšs la publicitĂ© Que pensez-vous de l’évolution de la ville de Saint-Denis ? - Difficile Ă  dire. Quand on voit quelqu’un tous les jours, on ne se rend pas compte du changement. Saint-Denis, pour moi, c’est pareil. Il faudrait que je m’absente longtemps pour constater la diffĂ©rence. La ville Ă©volue, Ă©videment, notamment le quartier de la Plaine et celui du Stade de France, mais la mixitĂ© sociale a toujours du mal Ă  se faire. MĂȘme si pas mal de jeunes parisiens qui n’ont pas les moyens de vivre Ă  Paris achĂštent en banlieue, Saint-Denis reste un territoire de difficultĂ©s et de misĂšre, l’un des derniers territoires Ă  accueillir des gens en galĂšre. On y construit toujours des logements sociaux quand d’autres prĂ©fĂšrent payer des amendes pour ne pas avoir de pauvres chez eux. Saint-Denis demeure une terre d’accueil, c’est une de ses richesses. Comment vous situez-vous politiquement ? - Je n’ai pas l’impression que la gauche applique une politique de gauche. La montĂ©e du FN est flippante, c’est certain, je n’en connais pas tous les facteurs, je ne peux que constater que Marine Le Pen a gagnĂ© son pari de se rendre frĂ©quentable. Je ne sens pas dans notre pays un engouement, une joie, un espoir depuis que la gauche a pris le suite aprĂšs la publicitĂ© Quand j’ai participĂ© Ă  l’entre-deux-tours des Ă©lections du duel Royale/Sarkozy, j’ai Ă©tĂ© appelĂ© par pas mal de gens, j’ai tout refusĂ©, sauf ce concert du Stade CharlĂ©ty avec Renaud, BĂ©nabar et d’autres. En revanche, je ne suis pas montĂ© Ă  la tribune pour serrer la main de SĂ©golĂšne, je ne me sens pas Ă  ma place sur des podiums politiques. La frontiĂšre est un peu floue, je l’admets. J’essaye de dĂ©fendre certaines valeurs dans mes textes, mais mes actions sont plutĂŽt locales. Militer est un mot qui se mĂ©rite. Si j’avais soutenu Hollande, est-ce je ne l’aurais pas regrettĂ© ? Quand je vois la politique menĂ©e par Manuel Valls, je suis plutĂŽt content de ne pas y ĂȘtre allĂ©. Animez-vous toujours des ateliers de slam ? - Je vais dans les Ă©coles, dans les maisons de retraite et de plus en plus en prison oĂč j’anime des ateliers de slam et donne un petit concert d’une demi-heure. En prison, j’entre en contact direct avec les dĂ©tenus. AprĂšs le concert, ils montent pour un contact humain. J’ai fait une bonne quinzaine de prisons, dont des prisons centrale oĂč les dĂ©tenus effectuent de trĂšs longues peines. J’en parle dans un de mes derniers morceaux, "Le bout du tunnel". Ce taulard qui a pris 25 ans, je l’ai rencontrĂ© Ă  la maison centrale de Poissy. C’est parfois trĂšs violent quand je l’entends me dire que, si tout va bien, il sortira en 2024 !La suite aprĂšs la publicitĂ© Quel monde de dingue, ces gens vivent l’horreur. Il faut se blinder. Je suis conscient que s’ils sont lĂ  c’est qu’ils ont des raisons de l’ĂȘtre, mais j’y vais car je pense que la culture peut ĂȘtre utile, elle tend Ă  Ă©viter la dĂ©shumanisation. Plus on ira les visiter, plus ils garderont un lien avec la vraie vie et moins compliquĂ©e sera la sortie. Les artistes en prison apportent aux dĂ©tenus une vraie bouffĂ©e d’oxygĂšne. Il faut savoir que, depuis des annĂ©es, ils voient les mĂȘmes tĂȘtes aux mĂȘmes heures. Si un Ă©vĂ©nement vient rompre cette monotonie, c’est bĂ©nĂ©fique. Quand vous avez dĂ©butĂ©, aprĂšs le succĂšs de votre premier album, on parlait du slam comme de la grande dĂ©couverte musicale du moment. Finalement, peu d’artistes ont rĂ©ussi aprĂšs vous. Le slam vit toujours, je dĂ©plore qu’il soit si peu traitĂ© mĂ©diatiquement d’autant qu’il sort rĂ©guliĂšrement de trĂšs bons disques je pense Ă  Souleymane Diamanka, Ă  Rouda, Ă  Ami Karim et Ă  beaucoup d’autres slameurs. Je sais que Luciolle essaye de sorti son deuxiĂšme album, elle est trĂšs douĂ©e, sait chanter, elle a une voix magnifique et une belle plume. Ce sont en partie mes potes parce qu’on a fait dix ans de scĂšne slam ensemble. Mais c’est vrai que le slam est un peu compliquĂ© Ă  dĂ©fendre dans la mesure oĂč il ne passe pas Ă  la radio. Les artistes peuvent proposer le plus bel album du monde, s’ils n’ont pas comme moi la chance de passer Ă  la tĂ©lĂ©vision et Ă  la radio, leur travail restera fatalement confidentiel. Vous-mĂȘme passez peu en radio. DerniĂšrement, "Te manquer" est entrĂ© sur France Inter et "Funambule" sur Skyrock. Mais c’est suite aprĂšs la publicitĂ© Votre slam, "J’ai mis des mots", flirte avec le hip hop. Dans "Funambule" aussi, le dĂ©bit est plus rapide et il y a des chƓurs dans le refrain. Sans cela, aucune chance d’ĂȘtre programmĂ©, d’oĂč la nĂ©cessitĂ© pour moi de jouer le jeu d’un format chanson. Avez-vous le sentiment de faire une concession ? - Franchement, non. A part dans le premier album oĂč j’étais dans un dogme slam pas de chƓurs et pas de programmation. DĂšs le deuxiĂšme album, je n’ai pas hĂ©sitĂ© Ă  pencher vers un format chanson, mĂȘme dans mes textes, avec des sortes de refrains. Si je n’y vois pas une concession faite aux radios, c’est que n’y crois plus tellement. Je sais que je ne suis pas dans un format classique, mais dans un art qui n’ai pas trĂšs accessible il y a trop de mots, il faut pencher l’oreille tandis que la radio peut s’écouter en fond suite aprĂšs la publicitĂ© Souvent, dans vos disques il y a une chanson Ă  deux. On se souvient du slam avec Charles Aznavour "Tu es donc j’apprends". - Sur ce disque il y a un duo avec Francis Cabrel, par exemple. J’adore les collaborations, croiser d’autres artistes, rencontrer d’autres univers, d’autres voix. Je ne chante pas, mais j’aime que des chansons figurent sur mes albums. Le duo avec Francis Cabrel est tout sauf une idĂ©e de maison de disques. Nous nous sommes rencontrĂ©s au QuĂ©bec, nous avons parlĂ© Ă©criture et il m’a proposĂ© d’aller assister aux Rencontres d’Astaffort. J’y suis allĂ© en auditeur libre, j’étais Ă  fond, j’ai Ă©normĂ©ment Ă©crit, il a vu que je m’investissais beaucoup c’est pourquoi il m’a proposĂ© d’en ĂȘtre le parrain l’annĂ©e d’aprĂšs. Je suis venu trois jours en septembre 2012, je me suis de nouveau investi, j’ai notamment Ă©crit ce duo, "La traversĂ©e", une histoire qui se passe sur la place du village. Elle m’a Ă©tĂ© inspirĂ©e par Astaffort. Je venais d’écrire couplet quand j’ai croisĂ© Ours, il Ă©tait stagiaire, je lui ai proposĂ© de mettre mes paroles en musique. Le lendemain, il y a avait le concert, nous sommes donc allĂ© voir Francis ensemble pour lui proposer ce duo. Il l’a acceptĂ©. Quelques mois plus tard, je lui ai proposĂ© de l’enregistrer pour l’album. Vous faites aussi un duo, "Course Ă  la honte", avec Richard Bohringer ? Comment l’avez-vous rencontrĂ© ? - Nous nous connaissons depuis plusieurs annĂ©es, nous nous sommes retrouvĂ©s sur des salons du livre, nous avons pas mal sympathisĂ©. C’est une grande gueule trĂšs attachante. Nous avions participĂ© Ă  l’émission "Taratata" ensemble, nous avions repris "Jeff" de Jacques Brel. Nous avions envie de faire un morceau ensemble, faire en sorte que deux gĂ©nĂ©rations dialoguent sur le monde un peu malade qui nous suite aprĂšs la publicitĂ© Souvent, les critiques vous reprochent de verser dans le bon sentiment. Comme le prenez-vous ? - Je ne vais pas essayer pour autant de faire autre chose, je ne vais pas jouer les mĂ©chants ou les subversifs pour faire plaisir Ă  la critique. Je peux ĂȘtre subversif si je le sens, comme avec "Education nationale".Vis-Ă -vis des critiques, il est nĂ©cessaire de se blinder et de continuer Ă  faire ce qu’on a envie. Je garde mon cap, je me mets dans l’optique de 2003-2004, quand j’écrivais uniquement pour aller dire mon texte sur des scĂšnes slam, j’essaye de ne pas penser Ă  la mise en musique, de ne pas me dire que ce texte-lĂ  sera sur un album. Et ne pas penser non plus, au moment oĂč j’écris, Ă  la rĂ©action des journalistes. Je veux garder la fraĂźcheur de mes dĂ©buts, y compris la naĂŻvetĂ©. Sophie Delassein - Le Nouvel Observateur Album "Funambule" Believe Concerts le 7 mars au Grand Rex ; les 14 et 15 mars au Trianon. Tempsde lecture estimĂ© : 3 minutes introduction Une personne peut dĂ©cĂ©der dans un autre lieu que dans l’enceinte de sa maison, dans un hĂŽpital (90% des cas), dans une maison de retraite, etc. Ce transport, pris en charge par les pompes funĂšbres, est effectuĂ© dans un vĂ©hicule spĂ©cifique. La mise en biĂšre (qui consiste Ă  placer le dĂ©funt dans un cercueil) s’avĂšre ĂȘtre Quel est le protocole lors d’un dĂ©cĂšs en Ehpad ? Cas des virus et en particulier du Covid 19 La prĂ©vention des dĂ©cĂšs en Ehpad Les autres articles L’Ehpad, ou Etablissement d’HĂ©bergement pour Personnes AgĂ©es DĂ©pendantes, en tant qu’institution gĂ©riatrique, est confrontĂ© directement Ă  la fin de vie et Ă  la mort. De ce fait, les dĂ©cĂšs en Ehpad appartiennent au quotidien des rĂ©sidents et du personnel. MalgrĂ© cela, le Covid 19 a quelque peu Ă©branlĂ© le systĂšme, le mettant au devant de certaines rĂ©alitĂ©s. Le coronavirus a fait des ravages en France et partout dans le monde, avec une mortalitĂ© plus importante chez les personnes ĂągĂ©es. Au plus fort de la crise, les mĂ©dias ont parlĂ© de vĂ©ritable hĂ©catombe dans ces maisons de retraite mĂ©dicalisĂ©es. Les dĂ©cĂšs liĂ©s au Covid19 ont Ă©tĂ© particuliĂšrement nombreux, ils reprĂ©sentent prĂšs de la moitiĂ© des victimes de la pandĂ©mie en France. Cet article est une occasion de s’intĂ©resser aux obligations lĂ©gales de ces Ă©tablissements face Ă  l’inĂ©luctable, car les rĂ©sidents sont sous leur responsabilitĂ© dans leur mission de les accompagner durant leur fin de vie. Quel est le protocole lors d’un dĂ©cĂšs en Ehpad ? Par dĂ©finition, tout rĂ©sident d’un EHPAD doit ĂȘtre ĂągĂ© de plus de 60 ans. Il est pris en charge et reçoit les soins nĂ©cessaires compte tenu de sa perte d’autonomie. L’admission intervient souvent Ă  la suite d’une hospitalisation qui rend un retour Ă  domicile impossible, mais aussi la nĂ©cessitĂ© d’une surveillance mĂ©dicalisĂ©e continue. Dans certains cas, le maintien Ă  domicile n’est plus envisageable pour diverses raisons comme un logement inadaptĂ© ou l’existence de risques pour la personne du 3e Ăąge. Au temps fort de la crise du Covid 19, on a enregistrĂ© une surmortalitĂ© dans ces rĂ©sidences mĂ©dicalisĂ©es. Les rĂ©sidents Français constituent mĂȘme la moitiĂ© des dĂ©cĂšs en France, 49%, ainsi que dans plusieurs autres pays comme la NorvĂšge 64%, le Canada 57%, l’Irlande 55%, l’Espagne 52%, la Belgique 49% 
. Il est Ă  noter que les dĂ©cĂšs liĂ©s au coronavirus dans ces lieux n’ont Ă©tĂ© insĂ©rĂ©s dans le dĂ©compte officiel quotidien dans le monde qu’au dĂ©but du mois d’avril. En temps ordinaire, avec des patients au crĂ©puscule de leur vie, ces maisons de retraite sont confrontĂ©es directement Ă  la mort. Une Ă©tude menĂ©e par l’Observatoire national de la fin de vie rendue publique en 2013 a montrĂ© que prĂšs de 100 000 personnes meurent chaque annĂ©e dans ces Ă©tablissements en France. Cette Ă©tude, la premiĂšre du genre Ă  s’intĂ©resser en profondeur Ă  ces types de structure, a indiquĂ© qu’un Ă©tablissement enregistre en moyenne une vingtaine de dĂ©cĂšs par an. En somme, 1 mort sur 4 est un rĂ©sident d’Ehpad. Les obligations de l’Ehpad Les rĂ©sidences mĂ©dicalisĂ©es ont des obligations en cas de dĂ©cĂšs, la premiĂšre est bien entendu le constat du dĂ©cĂšs. Le mĂ©decin attachĂ© Ă  l’établissement, appelĂ© mĂ©decin coordonnateur Ă©tablit le certificat de dĂ©cĂšs, mais il arrive parfois que l’établissement fasse appel au mĂ©decin traitant du rĂ©sident. Le certificat doit ensuite ĂȘtre transmis au bureau d’état civil de la mairie du lieu de dĂ©cĂšs, dans un dĂ©lai de 24 heures. Il convient d’indiquer que toute manipulation du corps comme la toilette ne peut ĂȘtre effectuĂ©e avant le constat. Bien que les rĂ©sidents bĂ©nĂ©ficient d’un accompagnement mĂ©dicalisĂ©, les Ehpad ne sont pas obligĂ©s de disposer d’une chambre funĂ©raire comme les hĂŽpitaux. En cas de dĂ©cĂšs, la maison de retraite est assimilĂ©e au domicile et donc le dĂ©lai maximal d’organisation des obsĂšques s’applique. ConcrĂštement, le corps peut ĂȘtre conservĂ© pendant une pĂ©riode de 6 jours ouvrables dans une chambre. Certains Ă©tablissements proposent une piĂšce dĂ©diĂ©e pour sa conservation. Les procĂ©dures de conservation comme l’injection de produit formolĂ© ou la glace carbonique sont Ă  la charge financiĂšre des proches. Si la rĂ©sidence dĂ©cide un transfert vers une chambre funĂ©raire, les frais de dĂ©placement et de sĂ©jour durant les trois premiers jours sont Ă  sa charge. Bien entendu, le contrat de sĂ©jour est rĂ©siliĂ© automatiquement. Il faut savoir que la loi interdit toute facturation une fois que les effets personnels du rĂ©sident ont Ă©tĂ© retirĂ©s, ce qui devrait intervenir dans les 30 jours suivant le dĂ©cĂšs. Si des sommes ont Ă©tĂ© perçues en avance, l’établissement est dans l’obligation de rembourser les prestations non dĂ©livrĂ©es dans un dĂ©lai de 1 mois. Cas des virus et en particulier du Covid 19 Conscients du danger que reprĂ©sente le Covid 19 pour les rĂ©sidents, les Ehpad ont mis en place des mesures strictes pour empĂȘcher que le virus n’atteigne les plus vulnĂ©rables et ce depuis le dĂ©but de la crise en France. Les premiers gestes de prĂ©vention dĂ©cidĂ©s par les directeurs d’établissement ont Ă©tĂ© les mĂȘmes appliquĂ©s durant les pĂ©riodes des Ă©pidĂ©mies de grippe saisonniĂšre. Compte tenu de l’évolution de la maladie et notamment de la mortalitĂ© chez les sĂ©niors, ils ont limitĂ© l’entrĂ©e des Ă©tablissements aux seuls professionnels et aux membres du personnel. Les mesures sont contraignantes pour les familles et les rĂ©sidents, mais le ministĂšre de la SantĂ© a dĂ©jĂ  recommandĂ© dĂ©but mars de limiter les visites aux personnes fragiles afin de les protĂ©ger. Ces mesures exceptionnelles sont maintenues malgrĂ© l’annonce du dĂ©confinement progressif. Le conseil scientifique ne nĂ©glige pas en effet le risque d’une deuxiĂšme vague de la maladie en France. MalgrĂ© tous les risques, il arrive qu’aucun cas de contamination ne soit Ă  dĂ©plorer. Dans cette situation, l’objectif de l’établissement est de faire en sorte que cela ne change pas et donc la meilleure solution est le confinement total du site. ConcrĂštement, personne ne sort ni n’entre dans l’établissement. Certains directeurs ont pris cette dĂ©cision en concertation avec les membres du personnel, car ces derniers sont Ă©galement concernĂ©s, ils ne peuvent pas rentrer chez eux. Cela a par exemple Ă©tĂ© le cas de la maison de retraite Nauton-Truquez qui compte 132 rĂ©sidents. L’avantage avec cette approche est que les sĂ©niors vivent normalement sans ĂȘtre obligĂ©s de porter un masque. Il faut rappeler que le Covid19 est un coronavirus respiratoire trĂšs contagieux qui se transmet par les postillons. Si les responsables d’établissement constatent une contamination d’un rĂ©sident ou d’un membre du personnel, les gestes barriĂšres s’imposent d’office pour Ă©viter une Ă©pidĂ©mie. Ainsi, le port du masque respiratoire antivirus est rendu obligatoire pour tous dans les parties communes et le confinement gĂ©nĂ©ral est dĂ©clarĂ© en obligeant les rĂ©sidents Ă  rester dans leur chambre le plus souvent possible. Les 3 types de masques - Le masque chirurgical est aussi connu comme anti-projections, il permet d’éviter la projection vers l’entourage tout en protĂ©geant celui qui le porte. Il est dĂ©diĂ© aux mĂ©decins et agents de l’État en particulier - Le masque FFP ou masque de protection respiratoire protĂšge celui qui le porte des postillons d’autrui et des particules qui se trouvent dans l’air. Il se dĂ©cline en de nombreux modĂšles, notamment Ă  coque, en 2 ou 3 plis, en bec
et en 3 catĂ©gories, dont FFP1, FFP2, FFP3 selon le niveau du filtre. Son port est plus contraignant par rapport au masque respiratoire, du fait de l’inconfort respiratoire causĂ©. - Le masque grand public ou masque barriĂšre » doit ĂȘtre utilisĂ© avec les gestes barriĂšres et les mesures de distanciation sociale. On y retrouve les masques en tissu, il protĂšge des postillons et des gouttelettes infectieuses. Il y a 2 catĂ©gories, dont le premier Ă  usage professionnel filtre 90% des particules Ă©mises et le second Ă  visĂ©e collective 70%. La prĂ©vention des dĂ©cĂšs en Ehpad L’accompagnement des personnes ĂągĂ©es dans leur quotidien figure parmi les missions des rĂ©sidences mĂ©dicalisĂ©es. Dans ce sens, elles sont conçues pour mettre en place un cadre de vie sĂ©curitaire pour les rĂ©sidents. Les accidents domestiques constituent la troisiĂšme cause de mortalitĂ© chez les plus de 65 ans avec en tĂȘte les chutes, dans laquelle la salle de bain est la plus meurtriĂšre. Une maison de retraite est amĂ©nagĂ©e pour rĂ©duire au maximum les risques, cela commence par l’éclairage pour que la visibilitĂ© soit toujours bonne dans toutes les parties. Il y a aussi le revĂȘtement du sol, mais Ă©galement le mobilier. Que faire aprĂšs un dĂ©cĂšs ? Il y a des formalitĂ©s administratives par lesquelles il faut passer Ă  la mort d’un proche. La premiĂšre dĂ©marche est de faire constater le dĂ©cĂšs, cet acte doit ĂȘtre rĂ©alisĂ© dans les 24 heures. C’est Ă  partir du constat que la mairie Ă©tablit l’acte. Il faut ensuite organiser les funĂ©railles dans les 6 jours qui suivent en faisant appel Ă  une entreprise de pompes funĂšbres. Les obligations lĂ©gales de l’Ehpad Si le proche se trouve dans une maison de retraite, c’est l’établissement qui se charge de faire constater le dĂ©cĂšs. Pour cela, il peut faire appel au mĂ©decin traitant du rĂ©sident ou du mĂ©decin attachĂ© Ă  l’établissement. La maison de retraite peut Ă©galement s’occuper de faire la dĂ©claration auprĂšs de la mairie puisqu’elle est considĂ©rĂ©e comme le domicile de la personne. Les actions spĂ©cifiques Ă  mettre en place dans le cadre de la pandĂ©mie Covid 19 Les rĂ©sidences mĂ©dicalisĂ©es sont en premiĂšre ligne dans la lutte contre le Covid 19. Pour protĂ©ger les rĂ©sidents, les actions spĂ©cifiques visent surtout Ă  les isoler au maximum. Cela passe par le confinement des Ă©tablissements avec l’interdiction des visites, mais Ă©galement la rĂšglementation des entrĂ©es et des sorties sur les sites. Par ailleurs, les gestes barriĂšres sont imposĂ©s dans les zones communes avec le port obligatoire de masque. Les autres articles Les Ehpad pour y mourir
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Ils'agit donc de soins qui visent à optimiser la qualité de vie et non la quantité de vie" explique le Pr Virginie Guastella, médecin de la douleur et Chef de service du Centre de Soins Palliatifs au CHU de Clermont-Ferrand. Ces soins associent une prise en charge des symptÎmes, de la douleur, des soins de confort, ainsi qu'un soutien psychologique du patient et de sa
Les soins d’hygiĂšne corporelle et de propretĂ© sont dĂ©finis comme un ensemble d’actes que chaque personne effectue en vue d’assurer son bien-ĂȘtre physique et mental et de prĂ©server l’intĂ©gritĂ© de ses tĂ©guments1 ». Pour le patient ou le proche en perte d’autonomie, maintenu au domicile, l’aide Ă  la toilette est donc la rĂ©ponse Ă  un besoin physiologique de base, ĂȘtre propre, une composante majeure de l’intĂ©gritĂ© et de l’estime de soi mais aussi du bien-ĂȘtre et de la qualitĂ© de vie. Pour le soignant ou l’aidant, l’hygiĂšne -comme l’asepsie- est une condition prĂ©alable et essentielle du soin. L’hygiĂšne limite la transmission de germes, rĂ©duit le risque d’infection, de maladies de peau ou de complications d’une plaie. Ces fonctions d’aide Ă  la continuitĂ© de la vie, qui visent Ă  compenser partiellement ou totalement un manque ou une diminution d’autonomie de la personne font partie du rĂŽle propre de l’infirmier2 et de l’aide-soignant sous la responsabilitĂ© de l’infirmier3. En pratique, de nombreux aidants naturels sont Ă©galement amenĂ©s Ă  effectuer la toilette d’un proche. Qu’elle soit aidĂ©e ou effectuĂ©e par l’infirmier, l’aide-soignant, l’auxiliaire ou l’aidant, la toilette est par essence un moment de partage, intime et rĂ©gulier qui permet au patient de tourner chaque fois une nouvelle page de sa vie, en Ă©liminant germes et mauvaises odeurs et de retrouver bien-ĂȘtre et rĂ©assurance. La toilette, un soin en toute simplicitĂ© La notion de proxĂ©mie trouve, au domicile, son espace d’expression le mieux adaptĂ©. Le moment de la toilette est partagĂ© entre 2 personnes, proches ou non, mais qui le deviendront. Ce soin implique ou oblige Ă  l’intimitĂ© du fait de la proximitĂ© de l’aidant et de la nĂ©cessitĂ© pour le patient de se dĂ©nuder, de se dĂ©voiler. La toilette a lieu dans la sphĂšre intime de la personne, entre 45 cm de distance et le contact physique », dans une sphĂšre » dans laquelle nous n’autorisons, en toute autonomie, que nos intimes Ă  pĂ©nĂ©trer4. Le soin prend place dans la sphĂšre de l’affectif Principales distances sociales selon Edward T. Hall -1963 ‱ la sphĂšre de l’affectif entre 45 cm de distance et le contact physique ‱ l’espace personnel entre 40 cm et 1,20 m ‱ l’espace social entre 1,20 m et 4 m ‱ l’espace public au-delĂ  de 4 m Une rencontre quotidienne la toilette est une rencontre rĂ©guliĂšre, Ă  la fois nĂ©cessaire et bienfaitrice, Ă  la fois moment imposĂ© et attendu, simultanĂ©ment devoir et plaisir. L’aidant ou le soignant, et le patient doivent Ɠuvrer ensemble pour Ă©viter tout moment de tension ou tout sentiment d’agression. Car la toilette peut ĂȘtre vĂ©cue comme une intrusion par le patient ou le proche, mais aussi par l’accompagnant, l’aidant ou le soignant. Un moment chargĂ© d’émotion au-delĂ  de cette intimitĂ© qui s’impose, c’est parfois toute une histoire et un ressenti qui se libĂšrent. La toilette d’un proche peut ĂȘtre une charge, un devoir, une promesse, l’obligation ou le besoin de rendre Ă  l’autre ce qu’un jour il nous a offert
 Il est important qu’aidant et aidĂ© abordent ce moment de la toilette comme un espace-temps de partage, de tendresse, de douceur et de bien-ĂȘtre et non comme un temps d’épreuve ou de rĂšglement de comptes ». En retenant la notion de partage, l’aidant et le soignant ne peuvent pas oublier qu’en rĂ©ponse Ă  l’aide, aux gestes et au soutien qu’ils apportent, le proche ou le patient se livre et se dĂ©voile dans son intimitĂ©, dans sa dĂ©pendance et sa nuditĂ©. Le geste de se laver les mains est un geste tellement inscrit dans nos mĂ©moires que nous ne n’oublions pas. Visuel Adobe Stock La toilette, un soin primaire essentiel Dans toutes les cultures, le soin apportĂ© au corps, s’il peut ĂȘtre diffĂ©rent, est toujours essentiel. Il s’agit, selon les Ă©poques et les sociĂ©tĂ©s de se prĂ©senter propre » que ce soit Ă  l’autre ou Ă  soi-mĂȘme, Ă  un entretien, une rĂ©union familiale et parfois devant la mort. L’aide Ă  l’hygiĂšne corporelle fait partie des aides Ă  la vie quotidienne AVQ de base comme l’aide Ă  l’habillage, Ă  la continence, Ă  la mobilitĂ© et Ă  l’alimentation. Le degrĂ© d’aide Ă  la toilette nĂ©cessaire Ă  l’hygiĂšne corporelle du patient participe aussi Ă  dĂ©terminer son degrĂ© de handicap et de dĂ©pendance. Faire sa toilette, se laver, un acte naturel c’est un des premiers actes que l’on apprend dans la vie. DĂšs que l’enfant commence Ă  diversifier son alimentation, Ă  vouloir manger seul, nous lui inculquons ce rituel du lavage des mains avant et aprĂšs le repas. Puis, nous lui apprenons Ă  utiliser le savon. Et trĂšs rapidement le jeune enfant pour imiter l’adulte et lui faire plaisir, reproduit ses gestes et apprend Ă  se laver. Le geste de se laver les mains est un geste tellement inscrit dans nos mĂ©moires que nous ne l’oublions pas et mĂȘme les malades atteints de la maladie d’Alzheimer ont plaisir Ă  l’effectuer, si nous leur en donnons la possibilitĂ© et rĂ©initions le geste avec eux. Ils retrouvent le plaisir de se passer les mains sous l’eau, une serviette sur le visage, et de se rafraĂźchir. Se laver », l’un des 4 besoins fondamentaux dĂ©finis par la grille AGGIR La grille AGGIR pour Autonomie GĂ©rontologique Groupes Iso-Ressources dĂ©finit 4 besoins comme fondamentaux ‱ se lever et se dĂ©placer tout seul ; ‱ s’habiller et se couvrir tout seul ; ‱ se laver et faire ses besoins urine et selles tout seul ; ‱ se nourrir tout seul. L’aide Ă  la toilette est un acte de nursing Cet acte d’aide Ă  la toilette, apparemment banal, s’inscrit dans les soins de nursing apportĂ©s par l’infirmiĂšre diplĂŽmĂ©e d’état IDE et qui comprennent, au-delĂ  de l’hygiĂšne, la surveillance et l’observation, la prĂ©vention et le suivi relationnel. MĂȘme effectuĂ©s par l’aide-soignant ou l’aidant, ces soins d’hygiĂšne constituent un soin de santĂ© Ă  part entiĂšre, qui ne doit pas ĂȘtre dĂ©criĂ© ou dĂ©valorisĂ©, mais, qui doit, tout au contraire, mobiliser tout l’investissement personnel et affectif de l’accompagnant. Enfin, si pour l’infirmier, la toilette est souvent la fenĂȘtre de pose du diagnostic qui lui permet de jouer son rĂŽle propre2, elle est aussi pour les aidants le moment d’une Ă©valuation moins formelle. TĂ©moignages de l’auteur la toilette est un acte de nursing qui ne doit pas ĂȘtre dĂ©nigrĂ© Au cours de ma pratique de cadre infirmier, il m’est arrivĂ© d’entendre ‱ Un corps de vieux, ce n’est pas joli, joli » ‱ Tu es mariĂ©e ? Seule une femme mariĂ©e peut laver un homme » ‱ Ma pauvre enfant, obligĂ©e de faire ça » ‱ Tu es bien trop jeune » Ces rĂ©flexions que les soignants entendent frĂ©quemment doivent rappeler que l’aide Ă  la toilette est un soin Ă  part entiĂšre. L’hygiĂšne source de nombreuses questions pour les aidants ‱ Serais-je capable de m’occuper de l’hygiĂšne de mon proche ? Ou bien ai-je besoin d’une aide externe ? ‱ Quels produits appropriĂ©s dois-je utiliser ? ‱ À quelle frĂ©quence ai-je besoin de le changer ? ‱ 
 Être propre, protĂ©ger ses tĂ©guments », l’un des 14 besoins humains, selon Virginia Henderson Virgina Henderson dĂ©finit en 1994 un modĂšle de 14 besoins fondamentaux de l’ĂȘtre humain que les soignants et les aidants peuvent utiliser pour Ă©valuer l’autonomie d’un patient ou d’un proche5. Le soin de bouche fait partie intĂ©grante de la toilette, comme l’hygiĂšne bucco-dentaire, de l’hygiĂšne Visuel Adobe Stock L’aide Ă  la toilette en pratique Le bon sens doit primer. Aider, accompagner l’autre » sur ce soin, c’est ĂȘtre Ă  ses cĂŽtĂ©s, Ă  son rythme, en respectant ses habitudes de vie, son autonomie, ses envies, son besoin d’ĂȘtre et de se sentir propre. Ceci Ă©tant dit, tout soignant ou aidant, Ă  ses dĂ©buts » s’interroge on commence par le haut ? le bas ? par le plus propre ? le plus sale ? Et si on commençait par ce que souhaite la personne accompagnĂ©e ? On lave le visage sous la douche ? avant ? aprĂšs le reste du corps ? Utilise-t-on un gant, nos mains ? Du savon ? Du gel douche ? un gel douche et shampoing ? 2 produits diffĂ©rents ? Doit-on enfin hydrater la peau ? La toilette gĂ©nito-anale, le moment le plus sensible de la toilette. C’est le moment critique oĂč l’aidant ou le soignant interviennent dans l’intimitĂ© de la personne. LĂ  encore, si la personne est en capacitĂ©, le respect de sa pudeur commande qu’on lui prĂ©pare le gant, qu’on le lui donne et parfois mĂȘme qu’on lui enfile la main dedans. Il s’agit de laisser la personne faire, seule. Pour les femmes ‱ du haut vers le bas pour ne pas ramener de germes dans le mĂ©at urinaire ; ‱ d’abord l’extĂ©rieur les grandes lĂšvres puis un peu Ă  l’intĂ©rieur les petites lĂšvres, puis le mĂ©at urinaire, puis rincer, sĂ©cher. Pour les hommes ‱ nettoyer en premier la verge, penser Ă  dĂ©calotter le gland et le recalotter puis nettoyer les testicules. Bien rincer. ‱ Puis effectuer la toilette anale en remontant du pĂ©rinĂ©e vers le dos. Ici aussi pour ne pas risquer de polluer le mĂ©at urinaire avec des germes d’origine fĂ©cale. Enlever les matiĂšres fĂ©cales avec du papier puis nettoyer. Ceci Ă©tant dit, tout soignant ou aidant, Ă  ses dĂ©buts » s’interroge on commence par le haut ? le bas ? par le plus propre ? le plus sale ? Et si on commençait par ce que souhaite la personne accompagnĂ©e ? On lave le visage sous la douche ? avant ? aprĂšs le reste du corps ? Utilise-t-on un gant, nos mains ? Du savon ? Du gel douche ? un gel douche et shampoing ? 2 produits diffĂ©rents ? Doit-on enfin hydrater la peau ? 3 principes prĂ©alables Ă  la toilette ‱ Respecter les habitudes du proche ou du patient implique d’effectuer la toilette, lorsque c’est possible, Ă  l’heure oĂč il avait l’habitude de se laver avant ou aprĂšs le petit dĂ©jeuner, au milieu de la matinĂ©e ou en fin de journĂ©e. Ce respect est fondamental. ‱ RĂ©flĂ©chir le soin » et prĂ©parer son matĂ©riel rĂ©flĂ©chir le soin, c’est s’assurer de l’état de la personne aidĂ©e qu’est-ce qu’elle souhaite ? Est-elle en forme ? C’est s’assurer aussi de l’état de la salle de bains, c’est enfin anticiper » son matĂ©riel, et les vĂȘtements ; ‱ Respecter la dignitĂ© du proche ou du patient se faire laver peut ĂȘtre perçu comme humiliant, dĂ©gradant. Quels que soient son Ăąge et son histoire mĂ©dicale maladie, accouchement, fracture, intervention, hospitalisation,
 la personne aidĂ©e peut Ă©prouver un sentiment de honte, de retour en enfance, de dĂ©valorisation. Il s’agira donc de la mettre Ă  l’aise, de prĂ©server sa pudeur, de lui expliquer tout en adoptant des gestes doux. DĂ©roulement de la toilette ‱ se laver les mains, avant de faire une toilette ; ‱ mettre les gants en cas de souillure, d’infection ou de mycose ; ‱ commencer par la partie du corps souhaitĂ©e par la personne accompagnĂ©e ; une seule rĂšgle s’impose chez la personne incontinente, la toilette dĂ©bute par la toilette gĂ©nito-anale ; En cas de prĂ©sence de selles, enlever le plus gros » avec la protection, puis laver avec un gant et du savon* ; ‱ laver le reste du corps au savon le plus doux possible, rincer, sĂ©cher ; ‱ en principe, suivre les Ă©tapes ci-dessous ; ‱ rester vigilant au niveau des plis, oĂč peuvent s’installer des macĂ©rations et se dĂ©velopper des mycoses. Sous la poitrine pour les femmes, au niveau des plis inguinaux, du pli ventral si obĂ©sitĂ©, et des espaces interdigitaux au niveau des orteils ; cette vigilance s’exerce pour les 3 temps, nettoyage, rinçage et sĂ©chage ; ‱ finir la toilette du patient ; ‱ se laver les mains. Les 5 Ă©tapes d’une toilette standard ‱ toilette du torse en soulevant bien la poitrine chez les femmes et en insistant sur le pli sous-mammaires lieu de mycoses en cas de poitrine forte ‱ toilette des bras, des aisselles ‱ toilette du dos ‱ toilette des jambes et des pieds ‱ toilette intime l’usage recommande de prendre un gant spĂ©cifiquement rĂ©servĂ© Ă  cet usage. Des gants de toilette Ă  usage unique s’avĂšreront trĂšs pratiques en cas de souillures. La personne ĂągĂ©e est quasiment toujours dans la capacitĂ© de faire seule la toilette du visage et des mains, laissons-lui ce plaisir, cette autonomie AdaptĂ©es Ă  la toilette gĂ©nito-anale, les lingettes soit sĂšches EX TENA Soft Wipe, soit imprĂ©gnĂ©es de solution lavante TENA Wet Wipe permettent de rĂ©duire les manipulations et de respecter le microbiome », en hydratant et en protĂ©geant la peau Visuel TENA. La spĂ©cificitĂ© des soins de bouche les soins de bouche font partie intĂ©grante de la toilette, comme l’hygiĂšne bucco-dentaire fait partie de l’hygiĂšne. Ce soin est en particulier primordial pour le maintien d’une alimentation diversifiĂ©e et la prĂ©vention de la dĂ©nutrition et de la dĂ©shydratation. Se brosser les dents est un rĂ©flexe durable, cependant le patient dĂ©ment ou atteint de la maladie d’Alzheimer pourra confondre sa brosse Ă  dents et sa brosse Ă  cheveux et mettre de la crĂšme Ă  la place du dentifrice sur sa brosse Ă  dents. Le soin de bouche, le brossage des dents, voire le nettoyage du dentier doivent donc ĂȘtre surveillĂ©s. Quand la personne refuse la brosse Ă  dents, il est possible de remplacer la brosse par de petits bĂątonnets Ă©quipĂ©s de mousse de dimensions diffĂ©rentes qui une fois imprĂ©gnĂ©e de solution dentaire permet de nettoyer presque aussi efficacement les dents et la bouche du patient ou du proche. Quel type de toilette douche, lavabo, ou au lit ? Plus qu’en raison d’une prĂ©fĂ©rence du patient ou d’un aspect pratique, le choix de la toilette est majoritairement dĂ©terminĂ© par l’état de santĂ© du patient et son degrĂ© d’autonomie ainsi que par l’agencement de la salle de bains au domicile. Entre la douche et la toilette au lit, la toilette au lavabo. Cette derniĂšre peut aussi parfois s’apparenter Ă  une toilette de chat » ou toilette parcellaire visage-fesses Visuel Adobe Stock » La toilette la plus simple Ă  rĂ©aliser pour moi c’est la douche. La plus compliquĂ©e, la toilette au lit. La douche Points positifs ‱ la toilette est rapide et efficace ; ‱ la technique est simple mouiller, savonner, rincer, sĂ©cher ; ‱ le shampoing est rĂ©alisĂ© sans difficultĂ© ; il existe aujourd’hui des gels nettoyants et shampoings doux conçus pour la peau et les cheveux fragiles Ex TENA Shampoo & Shower Le shampoing et douche TENA Shampoo&Shower existe en flacon pompe. ‱ la personne peut aider, participer au soin tenir le pommeau de douche, se mouiller, se rincer. Points nĂ©gatifs ‱ la douche n’est possible que lorsque le patient peut tenir debout. De nombreuses aides techniques ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©es pour entrer dans la baignoire et la sĂ©curiser, ou pour permettre de prendre la douche assis, sur un siĂšge adaptĂ©. ‱ le principal risque est la perte d’équilibre et la chute en sortant de la douche. Il s’agit d’équiper la douche d’un tapis de bain anti-dĂ©rapant, d’assoir la personne aidĂ©e rapidement, et de bien lui sĂ©cher les pieds. La toilette au lavabo Points positifs ‱ elle ne nĂ©cessite pas que la personne soit dĂ©vĂȘtue en entier ; ‱ elle est mieux adaptĂ©e et Ă  prĂ©fĂ©rer chez les personnes pudiques ; ‱ elle est souvent mieux acceptĂ©e, en particulier pour les premiĂšres toilettes aidĂ©es ; ‱ elle peut ĂȘtre alternĂ©e avec la douche ; Points nĂ©gatifs ‱ elle peut ĂȘtre plus longue et nĂ©cessiter une chaise devant le lavabo ; ‱ faite debout, elle peut ĂȘtre fatigante et entrainer une perte d’équilibre ; ‱ elle nĂ©cessite plusieurs Ă©tapes dĂ©shabiller le haut, le laver, le rincer, le sĂ©cher et le protĂ©ger avec une serviette ou rhabiller succinctement la personne aidĂ©e ou le patient. Puis s’occuper des jambes, des pieds ; ‱ elle nĂ©cessite de demander au patient de se lever pour la toilette intime. La toilette au lit ‱ La toilette au lit devrait ĂȘtre rĂ©servĂ©e aux personnes ne pouvant absolument pas sortir de leur lit grands malades, fin de vie, Ă©tats vĂ©gĂ©tatifs ne permettant pas la position assise. Aujourd’hui les lĂšves-personnes, les siĂšges de bain permettent de donner plus facilement et rĂ©guliĂšrement une douche, mĂȘme aux patients peu mobiles. ‱ Deux aidants ou soignants seront nĂ©cessaires pour effectuer une toilette au lit sereinement et sans difficultĂ© ; ĂȘtre 2 permet de bien mobiliser le patient dans son lit. ‱ La toilette au lit nĂ©cessite aussi un matĂ©riel complet Ă  portĂ©e de main, avec, en particulier, 2 bassines d’eau tiĂšde une pour le lavage, une pour le rinçage voir Ă©galement EncadrĂ© MatĂ©riel ». L’eau devra ĂȘtre changĂ©e de maniĂšre Ă  rester non savonneuse et Ă  tempĂ©rature ambiante. ‱ Il existe Ă©galement des crĂšmes nettoyantes » qui viennent remplacer avantageusement l’eau et le savon pour les toilettes frĂ©quentes du patient alitĂ©. Ces crĂšmes nettoient, rĂ©parent et protĂšgent dĂ©licatement les peaux les plus fragiles et ne nĂ©cessitent pas de rinçage. Elles sont particuliĂšrement indiquĂ©es dans la toilette gĂ©nito-anale du patient incontinent, en complĂ©ment du change Ex TENA Wash Cream ; La Wash Cream de TENA existe en flacon-pompe ou en tube Visuel TENA ‱ La personne Ă©tant allongĂ©e sur le dos, la toilette commence souvent par le visage, le torse, les bras puis les jambes, les pieds et finit par la toilette intime. Afin d’effectuer la toilette du dos et des fesses la personne sera mise sur le cĂŽtĂ©. ‱ On profite gĂ©nĂ©ralement de ce moment de mobilisation sur le cĂŽtĂ© pour rabattre le drap sale sous ses fesses, faire la toilette, puis remettre un drap propre ou changer le protĂšge-drap. Quels produits et dispositifs prĂ©parer pour la toilette ? Gants de toilette usuels ou gants de toilette Ă  usage unique secs ou prĂ©-imprĂ©gnĂ©s ? L’avantage des gants de toilette Ă  usage unique rĂ©side dans leur facilitĂ© d’utilisation, en particulier quand la personne est souillĂ©e ; Ces gants prĂ©sentĂ©s dans une boĂźte distributrice, peuvent ĂȘtre utilisĂ©s avec une crĂšme lavante et sont idĂ©aux pour la toilette intĂ©grale du corps et pour les personnes alitĂ©es. Ex TENA Soft Wash Glove TENA Soft Wash Glove, pour une toilette rapide et simple qui convient aux peaux dĂ©licates Visuel TENA. Alors quand faut-il mettre des gants Ă  usage unique ? ‱ Le port de gants modifie le contact avec le patient. ‱ Le gant est une barriĂšre entre l’aidant et le proche, le soignant et le soignĂ©. ‱ On rĂ©servera donc en principe l’usage des gants Ă  usages uniques en cas de prĂ©sence de selles, de souillures, de plaie -ou de plaie sur les mains de l’aidant-, de risque d’exposition au sang, ou si c’est le choix du patient au moment de la toilette intime. ‱ Dans les autres cas, il n’est pas nĂ©cessaire de mettre des gants Ă  usage unique. Savon On peut opter soit pour un savon traditionnel, de prĂ©fĂ©rence Ă  PH neutre, soit pour un gel douche. Dans le cas d’utilisation du gel douche, il est prĂ©fĂ©rable de prendre un gel ou une lotion spĂ©cifique pour les peaux matures. En effet, les gels douche peuvent, Ă  la longue, se rĂ©vĂ©ler agressifs pour la peau et nĂ©cessitent d’ĂȘtre abondamment rincĂ©s. Les solutions sans rinçage sont trĂšs pratiques surtout pour les changes ou pour les patients refusant la toilette. Ex TENA Wash Cream – voir supra. Elles nettoient, rĂ©parent et protĂšgent la peau. Elles ont un pouvoir d’hydratation sept fois supĂ©rieur Ă  l’eau. L’hydratation, le geste rĂ©flexe aprĂšs la toilette Le vieillissement cutanĂ© assĂšche et fragilise la peau et une peau dĂ©shydratĂ©e est souvent douloureuse et vulnĂ©rable lors des mobilisations et des soins. Quel que soit le type de toilette et pour finir le soin, il est donc recommandĂ©, chez le patient ĂągĂ© de bien hydrater la peau afin de renforcer la barriĂšre cutanĂ©e ex TENA Skin/body Lotion enrichie aux huiles naturelles et Ă  la vitamine E. TENA Skin/Body Lotion adoucit et apaise la peau sensible aprĂšs la toilette et prĂ©serve le pH naturel de la peau Visuel TENA En conclusion, L’aide Ă  la toilette est probablement le soin de nursing le plus intime et le plus dĂ©licat Ă  bien prodiguer. L’infirmiĂšre, l’aide-soignant ou l’aidant contribuent, en cas de perte d’autonomie, Ă  rĂ©pondre Ă  ce besoin fondamental en tenant toujours compte des besoins, des habitudes et du degrĂ© d’autonomie du patient. Biblio La toilette voyage au cƓur du soin -2003- Editions Masson DĂ©cret de compĂ©tence infirmiĂšre n°93-345 du 15 mars 1993 relatif aux actes professionnels et Ă  l’exercice de la profession d’infirmiĂšre Circulaire DGS/PS3/DH/FH1 n°96-31 du 19 janvier 1996, relative au rĂŽle et aux missions des aides-soignants Rehabilitation Nursing 2008 Environmental issues in patient care management proxemics, personal space, and territoriality. Virginia Henderson The Principles and Practice of Nursing- The Macmillan Company Cas particuliers La toilette d’un patient incontinent, quelques repĂšres ‱ Effectuer une toilette intime au savon doux/24h ou plus Ă  chaque Ă©mission de selles et juste un rinçage Ă  l’eau claire si incontinence urinaire isolĂ©e entre-temps. ‱ Appliquer rĂ©guliĂšrement une crĂšme hydrophobe Ă  chaque changement de protection absorbante et n’utiliser que des produits spĂ©cifiques et adaptĂ©s. ‱ Se familiariser avec l’utilisation de la protection choisie ou de l’étui pĂ©nien au sujet desquels le patient aura reçu une information complĂšte. ‱ La prĂ©sence d’une infection urinaire doit mener le patient chez son mĂ©decin traitant. En cas de dermite associĂ©e Ă  l’incontinence La dermite associĂ©e Ă  l’incontinence DAI correspond Ă  une altĂ©ration cutanĂ©e associĂ©e Ă  l’exposition des tissus Ă  l’urine et/ou aux selles et Ă  la macĂ©ration. Elle engendre pour le patient une gĂȘne et une douleur parfois considĂ©rables avec une vĂ©ritable altĂ©ration de la qualitĂ© de vie. Son traitement peut s’avĂ©rer complexe et gĂ©nĂšre pour les soignants ou les aidants, une charge de travail supplĂ©mentaire. La peau au niveau du change pli fessier, organes gĂ©nitaux, racine de cuisses est rouge, d’aspect vernissĂ©, parfois elle desquame. Le soin et la toilette sont douloureux et entraĂźnent une sensation de brĂ»lures. En cas de DAI, ‱ le nombre de changes et de toilettes locales doit ĂȘtre augmentĂ© ; ‱ le change doit ĂȘtre effectuĂ© dĂšs que la personne est souillĂ©e pour Ă©viter toute macĂ©ration ; ‱ il est conseillĂ© d’utiliser, compte-tenu de la frĂ©quence des changes, des lingettes respectueuses de la peau EX TENA Soft Wipe combinĂ©es Ă  un nettoyant sans rinçage Ex TENA Wash Cream ‱ La peau sera protĂ©gĂ©e par une crĂšme au zinc TENA Zinc Cream cette crĂšme protectrice contient 10% d’oxyde de zinc et de la vitamine E. De plus, elle s’élimine trĂšs facilement lors de la toilette. La crĂšme va faire office de barriĂšre entre le peau et l’humiditĂ©. ‱ L’aspect de la peau va Ă©voluer en 3 Ă  5 jours et la dermite doit guĂ©rir en 1 Ă  2 semaines. La dermite n’est pas une fatalitĂ©. Elle peut ĂȘtre prĂ©venue par des changes de produits d’incontinence adaptĂ©s, par une bonne hygiĂšne de la peau et par l’application de produits protecteurs. En cas de refus de soin Le patient dĂ©ment, le malade Alzheimer est frĂ©quemment dans l’opposition » mais pour de multiples raisons ‱ Il ne comprend pas le sens du soin. DĂ©jĂ  habillĂ©, il pense avoir dĂ©jĂ  fait sa toilette et refuse le soin. Dans ce cas, il faudra modifier l’horaire de la toilette et l’effectuer avant que la personne ne s’habille. ‱ La personne est persuadĂ©e qu’elle a fait sa toilette Ă  un autre moment ou maintient qu’elle la fera plus tard. LĂ  encore, il faut user de patience et attendre un moment plus propice, aprĂšs une autre activitĂ©, par exemple. ‱ La personne ne comprend pas le sens des paroles de l’aidant ou du soignant aller Ă  la douche peut avoir la mĂȘme signification que prendre le thĂ©. Il s’agit alors de guider doucement la personne dans la salle de bains, lui montrer les objets de toilette et lui rĂ©expliquer le soin. ‱ La personne peut ne pas vous reconnaitre, vous confondre avec quelqu’un d’autre et refuser le soin. Il faut parfois changer de soignant ou d’aidant ! ‱ La personne peut avoir peur de la salle de bains, endroit miroir » qui lui renvoie une image qu’il ne comprend pas. Il suffit parfois d’éclairer la salle de bains avant la toilette et de masquer le miroir. ‱ Le malade atteint de la maladie de Parkinson est lui aussi souvent dans le refus car il n’a pas conscience de ses difficultĂ©s et veut donc effectuer sa toilette seul. Pour lui, ĂȘtre contraint d’accepter ce soin le remet face Ă  sa dĂ©pendance. Il faut donc faire progressivement accepter l’aide tout en sĂ©curisant au maximum la salle de bains pour que le patient puisse effectuer au moins partiellement seul le soin. ‱ Les personnes atteintes de troubles de la personnalitĂ© dĂ©mence frontale, schizophrĂ©nie, autisme sont aussi dans le refus car leur rapport au corps est perturbĂ©. Ces patients vivent la main de l’autre sur eux comme une agression. ‱ Les personnes souffrant de dĂ©pression refusent le soin car il ne prĂ©sente pas d’intĂ©rĂȘt pour elles, elles ne souhaitent pas se dĂ©shabiller, ĂŽter le cocon de leurs vĂȘtements, elles sont dans l’incapacitĂ© d’effectuer une toilette car cela reprĂ©sente un effort insurmontable. En cas de refus, il faut savoir laisser le temps faire son Ɠuvre et parfois savoir se contenter d’une toilette parcellaire ou du change d’une protection souillĂ©e. Il s’agira ensuite d’amener doucement la personne malade Ă  reprendre contact avec l’eau et Ă  retrouver le plaisir d’ĂȘtre propre. Un soin trĂšs agrĂ©able qui peut dĂ©tendre l’atmosphĂšre imprĂ©gner des petites serviettes d’eau chaude et de lotion sans rinçage et les donner au malade. Nous avons tous en tĂȘte ces petites serviettes donnĂ©es dans les restaurants japonais qui passĂ©es sur le visage nous dĂ©tendent. Il s’agit ici d’appliquer le mĂȘme principe. Cette technique fonctionne trĂšs bien outre l’hygiĂšne elle apporte dĂ©tente et relaxation. Forcer une personne ne rĂ©sout rien, ne fait qu’augmenter la tension. Il faut savoir passer la main », accepter que la toilette ait lieu Ă  un autre moment et accepter parfois et Ă  son tour
 de se faire aider. Oct 23, 2020
dg8of. 16 212 427 305 301 315 92 78 368

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